LA PERSONALE AL GUGGENHEIM
di Mauro Suttora
Oggi, 14 dicembre 2011
Grande successo per la mostra retrospettiva personale di Maurizio Cattelan al museo Guggenheim di New York (fino al 22 gennaio). Nonostante la stroncatura del critico del New York Times l’affluenza di pubblico è tale che gli orari serali sono stati prolungati di due ore per tutti i lunedì e martedì, fino a dopo Natale.
● Le Monde il 2 dicembre ha definito l’artista padovano «santo patrono dei sovversivi», e lo colloca con Jeff Koons (ex marito statunitense di Cicciolina), l’inglese Damien Hirst e il giapponese Takashi Murakami nell’olimpo dei quattro maggiori artisti contemporanei.
● 130 opere di Cattelan sono appese dal soffitto dell’edificio costruito 50 anni fa da Frank Lloyd Wright. L’effetto è giudicato strabiliante.
● L’ultimo artista italiano che ebbe l’onore di una mostra personale al Guggenheim fu, nel 1999, Francesco Clemente
della Transavanguardia.
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Wednesday, December 21, 2011
Tuesday, December 01, 2009
Le Monde: recensione di Philippe Ridet
Mussolini, les juifs et les femmes
LE MONDE
Rome, 1 décembre 2009
La question de l'antisémitisme de Benito Mussolini refait régulièrement surface en Italie. Concession in extremis à Hitler pour les nostalgiques du Duce ; conviction consubstantielle du fascisme pour les autres. Les premiers mettent aussi en avant les passions amoureuses de Mussolini pour des femmes juives qui ont développé son ambition : Margherita Sarfatti, qui mit une partie de sa fortune au service de son héros, et Angelica Balabanoff, son premier mentor politique.
Paru cette semaine en Italie, le livre Mussolini secret (Editions Rizzoli) met un terme définitif à la controverse. Le recueil des carnets de Clara Petacci, la dernière maîtresse du Duce, qui fut fusillée à ses côtés le 28 avril 1945, fait apparaître Mussolini obsédé par les juifs. Exemple, le 4 août 1938, Mussolini dit à sa maîtresse : "Moi j'étais raciste dès 1921. Je ne sais comment ils peuvent penser que j'imite Hitler, il n'était pas encore né. (...) Il faut donner un sens de la race aux Italiens pour qu'ils ne créent pas de métisses, qu'ils ne gâchent pas ce qu'il y a de beau en nous". Le 11 octobre de la même année, il se déchaîne contre "ces saloperies de juifs".
Mussolini réservait en général ses propos les plus violemment antisémites à ses proches, qui les ont ensuite révélés lorsque leurs journaux furent publiés. Dans les années 1920, il accusa des banquiers juifs, dont certains avaient pourtant en partie soutenu financièrement la "marche sur Rome" en 1922, "d'utiliser l'argent italien à des fins sionistes". Pourtant, dix ans plus tard, il soutenait encore qu'il "n'existe pas d'antisémitisme en Italie".
Passion réfléchie
Sa liaison avec Margherita Sarfatti, issue d'une famille juive très bourgeoise et intégrée de Venise, illustre cette ambiguïté. Comme le fit Ida Dalser, à qui le réalisateur Marco Bellochio consacre le film Vincere (sorti en France le 25 novembre), elle mettra sa fougue amoureuse et sa fortune au service du Duce. A cette différence près que sa passion fut réfléchie et servit aussi sa propre ambition, jusqu'à ce qu'elle se décide à l'exil après la publication des lois raciales en juillet 1938.
Pour Françoise Liffran, qui lui a consacré une riche et volumineuse biographie (Margherita Sarfatti, l'égérie du Duce, Seuil), "l'antisémitisme de Mussolini n'allait pas jusqu'au dégoût des personnes. Son attitude était ambivalente. Selon lui, on ne peut appartenir à deux nations à la fois. Ou bien on est sioniste, ou bien on est italien". Margherita Sarfatti obéira à cette injonction en se revendiquant catholique en 1929. "Nous ne devons pas nous distinguer", expliquait-elle.
Philippe Ridet (Rome. correspondent)
LE MONDE
Rome, 1 décembre 2009
La question de l'antisémitisme de Benito Mussolini refait régulièrement surface en Italie. Concession in extremis à Hitler pour les nostalgiques du Duce ; conviction consubstantielle du fascisme pour les autres. Les premiers mettent aussi en avant les passions amoureuses de Mussolini pour des femmes juives qui ont développé son ambition : Margherita Sarfatti, qui mit une partie de sa fortune au service de son héros, et Angelica Balabanoff, son premier mentor politique.
Paru cette semaine en Italie, le livre Mussolini secret (Editions Rizzoli) met un terme définitif à la controverse. Le recueil des carnets de Clara Petacci, la dernière maîtresse du Duce, qui fut fusillée à ses côtés le 28 avril 1945, fait apparaître Mussolini obsédé par les juifs. Exemple, le 4 août 1938, Mussolini dit à sa maîtresse : "Moi j'étais raciste dès 1921. Je ne sais comment ils peuvent penser que j'imite Hitler, il n'était pas encore né. (...) Il faut donner un sens de la race aux Italiens pour qu'ils ne créent pas de métisses, qu'ils ne gâchent pas ce qu'il y a de beau en nous". Le 11 octobre de la même année, il se déchaîne contre "ces saloperies de juifs".
Mussolini réservait en général ses propos les plus violemment antisémites à ses proches, qui les ont ensuite révélés lorsque leurs journaux furent publiés. Dans les années 1920, il accusa des banquiers juifs, dont certains avaient pourtant en partie soutenu financièrement la "marche sur Rome" en 1922, "d'utiliser l'argent italien à des fins sionistes". Pourtant, dix ans plus tard, il soutenait encore qu'il "n'existe pas d'antisémitisme en Italie".
Passion réfléchie
Sa liaison avec Margherita Sarfatti, issue d'une famille juive très bourgeoise et intégrée de Venise, illustre cette ambiguïté. Comme le fit Ida Dalser, à qui le réalisateur Marco Bellochio consacre le film Vincere (sorti en France le 25 novembre), elle mettra sa fougue amoureuse et sa fortune au service du Duce. A cette différence près que sa passion fut réfléchie et servit aussi sa propre ambition, jusqu'à ce qu'elle se décide à l'exil après la publication des lois raciales en juillet 1938.
Pour Françoise Liffran, qui lui a consacré une riche et volumineuse biographie (Margherita Sarfatti, l'égérie du Duce, Seuil), "l'antisémitisme de Mussolini n'allait pas jusqu'au dégoût des personnes. Son attitude était ambivalente. Selon lui, on ne peut appartenir à deux nations à la fois. Ou bien on est sioniste, ou bien on est italien". Margherita Sarfatti obéira à cette injonction en se revendiquant catholique en 1929. "Nous ne devons pas nous distinguer", expliquait-elle.
Philippe Ridet (Rome. correspondent)
Wednesday, November 18, 2009
Le Monde: Mussolini antisémite
Un Mussolini foncièrement antisémite révélé par les journaux de sa maîtresse
Le Monde, 16.11.09
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/11/30/mussolini-les-juifs-et-les-femmes_1274049_3246.html
Un Mussolini foncièrement antisémite, fasciné par la puissance du Troisième Reich d'Adolf Hitler et furieux contre le pape Pie XI, émerge du livre "Mussolini Secret" qui regroupe des journaux intimes de sa maîtresse Claretta Petacci et sera publié mercredi en Italie par Rizzoli.
Dans cet ouvrage, dont le journal Corriere della Sera publie lundi des extraits, sont synthétisés des écrits consignés de 1932 à 1938 qui révèlent des aspects méconnus du dictateur fasciste.
Le 4 août 1938, les deux amants sont en bateau et à propos des lois anti-juives d'Hitler, Mussolini dit à sa maîtresse: "moi j'étais raciste dès 1921. Je ne sais comment ils peuvent penser que j'imite Hitler, il n'était pas encore né (...) Il faut donner un sens de la race aux Italiens pour qu'ils ne créent pas de métisses, qu'ils ne gâchent pas ce qu'il y a de beau en nous".
Le 11 octobre, à la mer avec Claretta, il se déchaîne: ""ces saloperies de Juifs, il faut tous les détruire, je ferai un massacre comme les Turcs ont fait (...) Je bâtirai une île et les y mettrai tous (...) Ils n'ont même pas un peu de gratitude, de reconnaissance, pas même une lettre de remerciement. (...) Ils disent que nous avons besoin d'eux, de leur argent, de leur aide".
Mussolini raconte aussi le 1er octobre 1938 à sa maîtresse les coulisses de la Conférence de Munich: "Le Führer est très sympathique. Hitler est un grand sentimental au fond. Quand il m'a vu il avait les larmes aux yeux. Il m'aime vraiment beaucoup".
Des passages des journaux intimes révèlent aussi sa colère contre le pape Pie XI qui s'est déclaré "proche spirituellement de tous les sémites" et demande que les mariages religieux entre juifs et catholiques soient valables.
"Tu ne peux pas savoir quel mal ce pape fait à l'Eglise. Jamais un pape n'a été aussi néfaste pour la religion", dit-il, en s'érigeant contre l'idée d'un Italien se mariant à un Noir.
Ailleurs, "la Petacci" raconte la passion entre les deux amants et les écarts de Mussolini avec d'autres maîtresses. "Oui mon amour, j'ai tort, surtout que je t'aime de plus en plus et que je sens que tu m'es nécessaire plus qu'aucune autre chose au monde", lui dit-il le 19 février 1938.
Le Monde, 16.11.09
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/11/30/mussolini-les-juifs-et-les-femmes_1274049_3246.html
Un Mussolini foncièrement antisémite, fasciné par la puissance du Troisième Reich d'Adolf Hitler et furieux contre le pape Pie XI, émerge du livre "Mussolini Secret" qui regroupe des journaux intimes de sa maîtresse Claretta Petacci et sera publié mercredi en Italie par Rizzoli.
Dans cet ouvrage, dont le journal Corriere della Sera publie lundi des extraits, sont synthétisés des écrits consignés de 1932 à 1938 qui révèlent des aspects méconnus du dictateur fasciste.
Le 4 août 1938, les deux amants sont en bateau et à propos des lois anti-juives d'Hitler, Mussolini dit à sa maîtresse: "moi j'étais raciste dès 1921. Je ne sais comment ils peuvent penser que j'imite Hitler, il n'était pas encore né (...) Il faut donner un sens de la race aux Italiens pour qu'ils ne créent pas de métisses, qu'ils ne gâchent pas ce qu'il y a de beau en nous".
Le 11 octobre, à la mer avec Claretta, il se déchaîne: ""ces saloperies de Juifs, il faut tous les détruire, je ferai un massacre comme les Turcs ont fait (...) Je bâtirai une île et les y mettrai tous (...) Ils n'ont même pas un peu de gratitude, de reconnaissance, pas même une lettre de remerciement. (...) Ils disent que nous avons besoin d'eux, de leur argent, de leur aide".
Mussolini raconte aussi le 1er octobre 1938 à sa maîtresse les coulisses de la Conférence de Munich: "Le Führer est très sympathique. Hitler est un grand sentimental au fond. Quand il m'a vu il avait les larmes aux yeux. Il m'aime vraiment beaucoup".
Des passages des journaux intimes révèlent aussi sa colère contre le pape Pie XI qui s'est déclaré "proche spirituellement de tous les sémites" et demande que les mariages religieux entre juifs et catholiques soient valables.
"Tu ne peux pas savoir quel mal ce pape fait à l'Eglise. Jamais un pape n'a été aussi néfaste pour la religion", dit-il, en s'érigeant contre l'idée d'un Italien se mariant à un Noir.
Ailleurs, "la Petacci" raconte la passion entre les deux amants et les écarts de Mussolini avec d'autres maîtresses. "Oui mon amour, j'ai tort, surtout que je t'aime de plus en plus et que je sens que tu m'es nécessaire plus qu'aucune autre chose au monde", lui dit-il le 19 février 1938.
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